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Eric Lapierre Experience

Chris Marker student housing . Paris

Eric Lapierre Experience . Chris Marker student housing . Paris  afasia (1)

Eric Lapierre Experience . photos: © Filip Dujardin . + espazium

The largest Parisian students housing residence is built upon a public buses amenities : a 200 buses parking lot and a maintenance warehouse. It intends to define a new standard for student housing by improving dramatically spaces dedicated to social life that creates a spectacular cascade of space.

Such a superimposition of housing upon an industrial building is very complex in terms of fire regulation and structural relationship – buses amenities are 15 meters spanning, students residence is 5 meters. All this have been achieved with a standard amount of money. Structure have been very precisely defined to be as cheap as possible.
Beside this, the scale of the students building – 100 meters long, 31 meters high – was the main issue. Beyond a certain scale, architecture of a building has to reach a certain level of complexity : if it is possible to move into the building only through a lift and a corridor to reach flats such a huge building turns into a jail. Oblique lift, vertical ones, huge outside stair, inner stairs into cascade of social space, create a diversity that makes the building appears as a small fragment of a condensed city more than a huge building. Corridors/passageways are streets, falts are houses, social spaces on each level are public buildings, patios are public square and oblique lift is public transport system.
Flats are narrow and deep – 2,50 by 8,20 m. The unity of repetition of the façade is made of two falts to make it appear smaller than it is actually.

-The building is all made of cast on site concrete. No holes for the forms neither no expansion joints make the building naturally belonging to the Parisian tradition of the stone building : contemporary and Parisian at the same time. We have created specific forms to pour concrete, made whith hydraulic jack to suppress holes. Even the 9 meters high column of the lobby have been cast in one time.
The structure is made of a series of walls perpendicular to the facades. When the building opens to create the diagonal of collective spaces poles turn into columns whose shape is coherent to work under compression, and which belongs to the same texture of form and proportion than the other elements of the façade. Size of those columns vary but their proportions remains the same.
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La résidence étudiante Chris Marker est une réflexion sur la monumentalité domestique, cette condition dans laquelle un immeuble de logements passe une certaine masse critique pour engager, de par ses dimensions, un rapport monumental de fait à l’espace public.

          Les 365 logements sont construits au-dessus d’un parking et d’un centre de réparation des bus de la RATP, entreprise en charge des transports publics parisiens, de sorte qu’il s’agit d’un programme quasiment dénué de rapport au sol naturel de la ville.

          Le projet prend la forme d’un bâtiment linéaire de 100 m. de long. Chaque étage en est différent en raison de l’enchaînement oblique d’une série d’espaces communs en double hauteur disposés à chaque niveau – salles de travail, cafétéria, etc. Cette cascade d’espaces collectifs ménagée dans la masse des espaces intimes des logements est desservie, côté rue, par un ascenseur oblique qui renvoie à l’imaginaire des transports attaché au groupe RATP qui est maître d’ouvrage. Côté intérieur de la parcelle, les espaces communs sont prolongés par des pièces extérieures encloses de murs et ouvertes sur le ciel, offertes à l’improvisation de la vie.

          Les logements sont desservis par des coursives extérieures qui se transforment en couloir. Larges de 2,50 m, ils sont issus d’une double réflexion sur la nécessité de définir des zones fonctionnelles distinctes pour en agrandir la taille perçue, et d’intégrer les surfaces supplémentaires rendues nécessaires par l’application des normes d’accessibilité des personnes handicapées aux espaces de vie du logement, en faisant des salles de bains des pièces centrales.

          Le bâtiment est analogue à une ville condensée à la verticale dont les coursives et couloirs seraient les rues, les logements les maisons, les espaces communs les bâtiments publics, les pièces extérieures les places qui commandent ces dernières, et l’ascenseur incliné le système de transport en commun. La résidence réinterprète l’imaginaire typologique du Mouvement moderne, dont certains des plus beaux exemples sont construits de l’autres côté de la rue, dans la Cité internationale universitaire (pavillons suisse et du Brésil de Le Corbusier, maison des Pays-Bas de Willem Marinus Dudok, etc.). Mais elle est un authentique immeuble issu de la culture urbaine parisienne, notamment à travers la tectonique stable que lui confère le béton coulé en place, tout en étant intégralement vitrée, à l’instar de certains hôtels particuliers du XVIIe siècle français qui sont de véritables grilles de pierre très largement percées.