Nicolas Dorval-Bory Architectes
L’île de Mohéli, aux Comores, est un lieu paradisiaque. La zone d’intervention du projet étant classée parc naturel protégé, un certain tourisme s’y développe malgré les difficultés d’accès. Le client souhaite ici réaliser deux maisons de villégiature en deux étapes successives. Les deux sites qu’il a acquis à cette fin sont littéralement opposés, et c’est de cette opposition de ces qualités que naîtra les deux projets.
_
Le site de Kangouni, avec sa situation exceptionnelle sur une crête se jetant dans l’océan, entre deux mangroves, couvert d’une jungle tropicale fascinante, fut le point de départ du projet. Le client, soucieux de préserver cette nature, a acquis une très importante surface de terrain, si bien que les limites du site disparaissent à l’échelle de la maison. Pourtant, le lieu offre une topographie – et donc une définition en coupe – extrêmement complexe et précise.
_
Le site de Nioumachoi quant à lui est un choix rationnel : dans le village, entre la plage et la route principale, desservi par les réseaux d’eau et d’électricité, ce terrain est parfaitement bordé, un carré limité sur chacun de ses côtés de 28m, tandis qu’en coupe, le terrain apparait presque plat.
La gestion du climat chaud, humide et constant peut s’envisager de deux façons : la ventilation, ou l’inertie fraiche du sol. Grâce à une trame rigoureuse, les deux projets alternent stratégies d’ouverture et de fermeture, ventilation horizontale et rafraichissement vertical. Dans quatre volumes de béton à la très grande hauteur sous plafond, offrant l’intimité nécessaire, le projet génére un rapport au sol où se stratifie naturellement une atmosphère agréable.
_
Construction de deux villas de tourisme
Client : Privé
Lieu : Nioumachoi, Moheli, Les Comores
Année : 2014-2016
Budget HT : 700 000 €
Surface : 470 m² (210 + 260)