Savioz Fabrizzi Architects . photos: © Thomas Jantscher
situé sur le cône d’alluvions de la losentze et propriété de l’état du valais depuis 1921, le domaine du grand brûlé développe une activité viticole dans le respect de la tradition et le savoir-faire artisanal des vignerons.
la nouvelle halle agricole poursuit la réflexion initiée lors du concours pour la transformation de la cave existante et dont le processus est encore en cours.
bâtie au centre du domaine viticole, à quelques centaines de mètres en aval de la cave, cette construction utilitaire reprend les mêmes thèmes architecturaux, à savoir le pragmatisme lié à son usage ainsi que la simplicité de ses matériaux.
le bâtiment reconnait aussi l’orientation des rangées de ceps plantées pour développer la viticulture valaisanne au fil des décennies.
la façade nord concentre l’ensemble des accès utilisateurs et véhicules tandis qu’une ouverture en direction du domaine se fond dans la façade sud, derrière une claustra.
le volume principal qui reste tempéré est destiné au rangement de l’ensemble des véhicules et machines de l’exploitation. des locaux pour le personnel sont alignés dans une strate chauffée au sud avec notamment des vestiaires, une salle de réunion ainsi qu’un bureau pour les responsables de la production.
construction et matérialité
la structure porteuse est formée de cadres en bois lamellé-collé qui reposent directement sur le radier et qui structurent l’espace principal en lui donnant une direction.
simple et modeste, le panneau osb prend la fonction de remplissage, cloisonnement et parement dans chaque pièce.
les installations techniques sont laissées apparentes dans l’espace véhicule pour répondre aux besoins évolutifs de l’exploitation tandis qu’elles sont intégrées et dissimulées dans les locaux servant le personnel.
clin d’œil au nom chargé d’histoire du domaine, la façade extérieure en bois brûlé rappelle les greniers aux madriers patinés par le soleil.
ce traitement au feu se veut simple et naturel. il préserve le bois des attaques des insectes et le rend imputrescible. dans certains pays comme le japon, cette technique appelée shou-sugi-ban est utilisée depuis des siècles pour prolonger la durabilité des façades.
le bardage composé de sections différentes produit, entre ombres et lumières, un mouvement dans le revêtement extérieur qui ancre le bâtiment dans ce milieu à la fois naturel et structuré par l’homme.
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