state archives building . Geneva
Winning entry.
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Entre l’Arve et Plainpalais, le quartier accueille plusieurs grandes institutions (Unimail, MEG, Mamco, télévision), chacune accompagnée d’un parc ou d’un parvis caractéristique. Tandis que l’arsenal s’oriente actuellement sur une cour minérale aussi austère que son affectation militaire, sa transformation en Hôtel des Archives est l’occasion de créer un jardin dans cet espace clos, bien protégé des nuisances. En continuité avec les arbres longeant l’Arve, la masse végétale d’un grand bosquet vient tempérer le climat et s’interposer face à des immeubles imposants pour « réparer la ville » et offrir un espace public contemplatif à l’Hôtel des Archives. La diversité des essences des arbres et des espèces végétales du sous-bois garantit la variété et la pérennité des plantations. La façade forme un péristyle très ouvert côté jardin (à l’origine pour sortir les canons) qui gratifie les salles de travail et de consultation de profondes vues vers l’extérieur. Au rez-de-chaussée, entre colonnes et troncs, le regard traverse ainsi toute la parcelle sur une soixantaine de mètres, depuis le fond du bâtiment jusqu’aux façades voisines. Le corps central avec accès traversant distribue au sud les espaces de travail, au nord la consultation publique, à l’étage des bureaux et dans les combles les locaux de la Compagnie 1602. A la quiétude contemplative du jardin répond, en sous-sol, la protection renforcée de l’abri de biens culturels, accueillant 50 km. de rayonnages, résistant aux pressions, étanche et protégé des crues centennales de l’Arve par un niveau d’entrée surélevé. Le projet assure aussi bien l’ouverture publique des Archives genevoises que leur protection à long terme. Il a reçu le nom d’un célèbre personnage romain, Tityre, que Virgile (à l’époque de violentes guerres civiles…) nous décrit tranquillement allongé à l’ombre d’un arbre.