Le site du projet est situé au contact de typologies très clairement établies. Se succèdent ainsi autour d’une bande hétérogène – sur laquelle nous sommes interrogés – du sud au nord, l’immense cimetière parisien d’Ivry, des pavillons résidentiels calmes, bas et sans âge, l’infrastructure du périphérique, la ceinture HBM très dense et néanmoins qualitative, des grands ensembles du 13ème arrondissement, et le tissu pré-haussmannien, annonciateur du reste de Paris.
_
Nous pensons qu’après l’îlot haussmannien, l’îlot ouvert, les grands ensembles, ou l’urbanisme de dalle des Olympiades, une autre logique peut prévaloir, y compris sur cette simple parcelle. A la différence des exemples cités, il ne s’agit pas d’échafauder une réponse dogmatique, mais plutôt de réfléchir avec délicatesse aux données du lieu.
Nous devons apporter à notre sens une réponse urbaine aussi bien qu’architecturale à la question : comment peut-on habiter de nouveaux espaces disponibles bien que contraints, notamment par la présence de l’atelier ferroviaire, de la ligne 7 et de grands bâtiments ?
Comment l’histoire des formes urbaines trouve un nouveau souffle pour habiter l’inhabité ?
Couverture du périphérique, réaménagement global de l’espace public, réflexion menée sur les 4 ha des hangars de la RATP, le sud parisien, autour des portes d’Italie et de Choisy est un territoire en mutation.
Le projet porte en lui une attitude prospective, capable de répondre dans le temps court aux défis du site mais il porte aussi en lui la gêne d’un futur souhaitable.
Nous envisageons donc sur ce site une autre échelle que la simple juxtaposition de bâtiments solitaires.
Le projet doit se lire comme un petit ensemble mariant urbanisme et architecture, où les logements doivent cohabiter avec la végétation et le tir à l’arc, où les pleins et les vides procèdent d’une pensée globale et cohérente.
