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BIG . Itten + Brechbühl

Cité de la musique . Geneva

BIG .  Itten + Brechbühl .  Cité de la musique . Geneva (1)

BIG . Itten + Brechbühl

International competition entry. Third prize.
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Twin Peaks

La Cité de la Musique de Genève sera la maison unifiée de l’Orchestre de la Suisse Romande et de la Haute École de Musique, dans le jardin de Feuillantines enca- drée par la Place des Nations et les Jardins des Nations.

Avec l’Opéra des Nations, la Cité de la Musique créera un nouvel épicentre social et culturel pour les étudiants et les professionnels, les artistes et le public, les visi- teurs et les Genevois dans une ville qui accueillit plusieurs institutions internatio- nales telles que les Nations Unies, l’Organisation internationale du Travail , l’Institut d’études internationales et du développement, la Croix-Rouge, la Propriété Intel- lectuelle, des entreprise de télécommunications et des nombreux ambassades et consulats.

En tant que point de repère public pour le canton, la région, la Suisse et le monde, la Cité de la Musique constituera une passerelle vers le jardin des Nations et for- mera un haut-lieu pour les arts à Genève.

L’immense potentiel de ce projet correspond au même nombre de dilemmes re- doutables :

Une grande empreinte sur un site serré ?
Le site de la Cité de la Musique est encadré par la Place des Nations au Sud-Est et par l’Avenue de la Paix au Nord-Est ; par la route de Ferney au Sud-Ouest et par l’Avenue de l’Ariana et le lot 2076 au Nord-Ouest.

Le jardin historique est le berceau d’une forêt d’arbres répertoriés qui réduisent ultérieurement l’empreinte possible, ce qui résulte dans un site très serré au niveau du sol, qui doit résoudre facilement les espaces d’arrivée et d’assemblage pour les musiciens et le public, pour les étudiants et les enseignants, ainsi que la logistique nécessaire pour un centre multifonctionnel de classe mondiale. Peut-on imaginer une Cité de la Musique ayant une densité presque urbaine sur son rez-de-chaus- sée ; plus comme une rue animée au lieu d’une place vide ?
Un grand volume à l’intérieur à l’enveloppe étanche ?
Le caractère du quartier limite encore plus la hauteur maximale et le volume du complexe, qui doivent rester proportionnelles à la taille et la distance des bâti- ments voisins. Ceci limite les volumes dans les trois dimensions.
La Grande Salle Philharmonique ainsi que la Salle Lyrique, la Salle de Récital et la Salle Multifonction / Blackbox, sont les grands volumes avec des exigences d’es- pace importantes, soit de hauteur, que de longueur et de largeur. Le défi est celui d’accueillir les salles et leurs services sans effort à l’intérieur d’une seule enveloppe. Celle-ci devrait rester dans la même échelle que son voisinage, en restant ouverte vers son environnement. Peut-on imaginer un bâtiment qui se sent spacieux et généreux dans le tout, en restant ouvert et accueillant depuis l’extérieur ?

Exclusive ou inclusive ?
Alors que la Cité de la Musique sera ouverte au public pour des spectacles ainsi qu’aux visiteurs de l’école de formation - elle pourrait, surtout à un grand nombre de personnes qui ne participent pas aux concerts philharmoniques ou récitals régulièrement, apparaitre comme une institution exclusive occupant ce qui était autrefois un environnement inclusif. Un lieu privé dans un parc public. Peut-on imaginer un Cité de la Musique à la fois comme point de repère, en restant tout aussi invitante et accessible à l’extérieur comme à l’intérieur ?

Place ou Parc ?
Face à la place des Nations et au Jardin des Nations, la Cité de la Musique est une destination unique avec deux entrées aussi importantes. Un côté encadre la Place des Nations ainsi que de l’autre côté de la place, l’Opéra des Nations a le rôle d’adresse logique et de principal lieu d’arrivée.
L’autre côté englobe le jardin des Feuillantines, permettant aux familles que visitent le parc, aux étudiants et aux musiciens d’interagir avec le complexe sur une base quotidienne. Peut-on imaginer une destination unique avec une façade comme un double visage, donnant deux espaces publics distincts dans deux directions différentes ?

Bâtiment d’école ou salle de concerts ?
Accueillant à la fois une école de formation et une salle de concerts professionnelle, la Cité de la Musique doit fonctionner également dans le quotidien et pendant les jours de célébration, pendant les jours de pratique ainsi que pendant ceux des spectacles. Peut-on concevoir un lieu unique qui représente deux institutions dis- tinctes, a l’intérieur d’un seul espace ?

Un point de repère
Nous avons proposé la Cité de la Musique de Genève en tant que l’unification littérale du parc et d’une salle de concerts dans un seul hybride – un point de repère dans la ville et dans le paysage. Nous vous proposons de fondre l’école et la salle de concerts dans une silhouette unique et unifiée. Deux volumes entrelacés. Chaque volume monte du sol vers le ciel pour créer une silhouette emblématique de sommets jumeaux reliés par un seul passage.
Le premier volume contient la Salle Philharmonique, ses foyers et ses balcons. Un deuxième volume accueille l’école et les salles de Récitals, Lyrique et de Spectacles.

La Salle Philharmonique monte vers la Place des Nations. L’école suit la pente na- turelle. Le deux volumes unis se plient pour embrasser le Jardin des Nations, tout en formant une paroi de rue urbaine le long de la route de Ferney.

Au sein du bâtiment, les salles de spectacle sont placées comme des bâtiments séparés, joints au long d’une rue animée, facilitant la circulation sans effort de l’une à l’autre par un foyer linéaire bordée d’arbres d’un côté et d’auditoriums à l’autre. Les balcons et la circulation ont une forme organique qui vise à permettre des mouvements fluides du public en se déplaçant vers l’intérieure et vers l’extérieur, du haut en bas.

Au-dessus de la Salle Philharmonique, le foyer culmine dans un restaurant avec une vue panoramique sur la Place des Nations et sur les Nations Unies.
Au-dessus de l’autre sommet, le groupe des salles et les élèves, ont une vue pano- ramique sur les Jardins des Nations et de la ville.

Vers la route de Ferney les salles de spectacle sont connectées par une séquence fonctionnelle d’espaces logistiques et de locaux techniques.

Vers l’extérieur le dessin clair et fonctionnel des salles de spectacle, est drapé par une façade claire en verre et en pierre. La façade est suspendue en reliant les géo- métries orthogonales rationnelles des espaces intérieurs à la terre, formant des courbes caténaires naturels. L’architecture résultante crée une silhouette urbaine gracieuse et élégante - offrant des vues abondantes de l’intérieur vers l’extérieur et vice-versa. Les lieux de rassemblement sont encadrés par ces deux logiques complémentaires. Un noyau rigoureux et une surface organique.
Les deux volumes ascendants sont entrelacés pour donner lieu à un seul chemin qui raccorde la ville au parc - et le sol vers le ciel. Lorsque les deux chemins ascen- dants se rencontrent, un espace surélevé est conçu pour la vie publique, ainsi que pour des spectacles. Accessible au public, ainsi qu’aux visiteurs quotidiens, aux enseignants et aux étudiants et artistes, la vallée surélevée sera un espace public animé jour et nuit, pendant la semaine et les week-ends.

Plutôt qu’occuper ce qui était autrefois un parc ouvert - ou en privatisant ce qui était autrefois un espace public, la nouvelle toiture terrasse forme une grande place pour la culture dans la ville : un amphithéâtre élevé encadrée par la cime des arbres et des toits.

Comme une manifestation d’une architecture d’inclusion, la Cité de la Musique transforme le paysage anthropique dans un site naturel.
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BIG & Itten + Brechbühl SA

Design team: 
Bjarke Ingels, Thomas Christoffersen, Agustin Perez-Torres, Manon Otto, Ashton Stare, Kurt Nieminen, Nicole Passarella, Thomas Smith, Rune Hansen, Emine Halefoglu, Ramona Montecillo, Nandi Lu, Casey Tucker, Robin Kirschke,
Laurent Gerbex, Joel Carter, Philippe Bechet