0

Dominique Coulon & associés

Offices and housing . Strasbourg

© Eugeni Pons

Dominique Coulon & associés

This small tower has been built in the historic Krutenau district in Strasbourg.
The city has a number of “hollow teeth” – vacant plots that are too small to be of interest to promoters. In exchange for an attractive price, the consultation called for the production of an exemplary building guaranteeing the achievement of high energy performances, the use of bio-sourced materials, and a mixed-purpose project.
_

On a plot measuring just 120 square metres, we proposed a programme of offices and accommodation, with a kitchen garden and an organic swimming pool on the topmost terrace.

The skin is in scorched wood (larch), a technique often utilised in Japan that makes the material long-lasting by scorching its outer surface.
The facade masks the interconnection of the programmes. The openings in the walls appear to be random, not corresponding to any functional requirements, and their different sizes make it difficult to distinguish the different levels of the building. This is contained freedom. Towards the top, a volume of rough concrete pivots through 10°, appearing to detach itself from the black mass of the wood base and producing a dynamic corner.
The orange and silver-coloured projecting blinds add a touch of colour to the strange outline of this dark building.

The building is generous with the street. Large bay windows offer views into the scale-model workshop, which is slightly below street level, so that the activity of an architect’s office can be seen. This transparency is often seen in Scandinavian countries, where people place their most attractive belongings next to a window, as if offering them to the street outside.

Like Loos’ Raumplan, the spaces interconnect in a complex fashion, with double heights lending fluidity to the whole. The spacing between the different floors differs according to the spaces, giving them their proper proportions.
On the inside, the materials used are sturdy and rustic. The concrete floors have merely been polished. Shelving and cupboards are in wood; the staircase is in untreated metal.

The building appears to play with the contradictions in the situation, condensing its complexity and offering a joyful rendition.
_

Client: Private

Architect : Dominique Coulon & associés
Dominique Coulon, Olivier Nicollas, Benjamin Rocchi, Steve Letho Duclos
Competition : Benjamin Rocchi
Architects assistants : Javier Gigosos-Ruipérez, Fanny Liénart, Diego Bastos-Romero, Jean Scherer
Construction site supervision : Olivier Nicollas, Javier Gigosos-Ruipérez

Engineer and consultants :
Structural Engineer : Batiserf ingénierie
Electrical Engineer : BET G. Jost
Mechanical Pulmbing Engineer : Solares Bauen
Cost Estimator : E3 Economie

Program :
Offices, appartments

Address : 13 rue de la Tour des pêcheurs, 67 000 Strasbourg
Localisation Google Maps : 48.583007, 7.761438

Surface : 500 sqm
Budget : 1 320 000 € H.T

Competition : 10 lots for 10 sustainable buildings, November 2009
Delivery : september 2015

Construction companies :
Structure (CBA), water proofing (CARCERERI), exterior wood joinery (VOLLMER), plastering (KEMS), heating ventialtion (FALIERES), plombing and drainage (FRANK SANITAIRE), electricity (VEIT), interior wood work (KERN), metalworks (SIGWALD), painting (HEINRICH SCHMITT), swimming pool (BALENA)

Photography : Eugeni Pons, David Romero-Uzeda

Cette petite tour est construite dans le quartier historique de la Krutenau à Strasbourg.
La ville possédait un certain nombre de dents creuses, de terrains libres trop petits pour intéresser les promoteurs. La consultation lancée proposait, en échange d’un prix attractif, la réalisation de bâtiments exemplaires qui s’engagent sur des performances énergétiques élevées, l’utilisation de matériaux bio-sourcés et un projet de mixité.

Sur la surface des 120 mètres carrés de la parcelle, nous avons proposé un programme de bureaux et de logements ainsi qu’un jardin potager et une piscine biologique sur la dernière terrasse.

La peau extérieure est en bois brûlé, du mélèze, une technique souvent employée au Japon qui rend pérenne le matériau grâce à la brûlure de la première peau.
La façade masque l’imbrication des programmes. Le jeu des percements semble aléatoire, ne suivre aucun impératif fonctionnel et leurs différentes tailles brouillent la lecture des étages. Nous sommes dans une liberté contenue. En hauteur, un volume de béton brut pivote de 10 degrés. Il s’autonomise par rapport à la masse noire du socle de bois et donne une lecture dynamique de l’angle.
À la silhouette étrange de ce bâtiment sombre, des stores en projection oranges et argentés ajoutent une teinte colorée. 

Le bâtiment est généreux avec la rue. De grandes baies offrent des vues sur l’atelier de maquettes placé légèrement en contrebas et donne à voir l’activité d’un bureau d’architecture. Cette transparence est empruntée aux pays nordiques où les habitants placent souvent leurs plus beaux objets devant la fenêtre comme un don pour la rue.

À la manière du Raumplan de Loos, les espaces s’imbriquent dans un jeu complexe, les doubles hauteurs donnent une fluidité à l’ensemble. L’espacement entre les dalles diffère en fonction des espaces qui trouvent ainsi leur proportion adéquate.
À l’intérieur, les matériaux utilisés sont robustes et rustiques. Les dalles de béton ont simplement été polies. Les étagères, placards sont en bois et l’escalier en métal laissé brut.

Le bâtiment semble se jouer des données contradictoires de la situation. Il condense cette complexité et en offre une lecture joyeuse.